Dimanche, Hong-Kong appartient aux philippines

Publié le 25 juin 2007 par maryline

>>> le dimanche avec les philippines

J’ai été témoin récemment d’un phénomène étrange. La migration des philippines dans les rues de Hong-Kong, à Central, le dimanche, ou plutôt la transumance, car elles ont déjà migré dans ce nouveau pays.
Ce dimanche étant leur jour de repos, ces demoiselles se retrouvent entre elles, pour la journée, à discuter, jouer aux cartes, partager un repas et à faire passer le temps. Vous me direz qu’est-ce qu’il y a d’étrange là-dedans.
Figurez-vous qu’il y a un nombre incroyable de philippines à Hong-Kong, employées comme femmes de ménage, nounous… et que des quartiers entiers sont fermés à la circulation, que les rues sont mises à disposition ce jour là.
Les maids sont estimées aux nombres de 250 000 à Hong Kong et une bonne moitié ne serait que Philippines.

Les migrations du peuple Philipins remontent à l'époque du commerce maritime effectués par les espagnols. Les Philippines ont été une colonie espagnole pendant plus de 300 ans. Au XX° siècle, la migration prend de l'ampleur, vers les Etats Unis durant leur règne colonial. Une étude de 1997 révélait les Philippines comme le premier exportateur de main-d'oeuvre de la planète. (8 millions de personnes migrants dans plus de 186 pays soit 2 000 personnes chaque jour quitte les Philippines pour travailler à l'étranger).

A Hong Kong elle gagne environ 350 euros et envoie une partie de leur salaire à leur famille. Il faut savoir que ces femmes qui font le ménage sont souvent qualifiées, avec des diplômes en poche, elles préférent quitter le pays en gagnant plus à l'étranger comme femme de ménage.
Les axes de circulation, ponts couverts sont pris d’assauts pour se protéger du soleil ou d’éventuelles pluies. Qu’elles se retrouvent en groupe, prennent place au sol, sur une couverture ou un drap, un morceau de cartons, elles partagent leur temps…entre personnes de la même communauté ou peut-être tout simplement parce qu’elles vivent la même situation, Elles n’ont probablement pas d’autres lieux pour passer cette journée, devant retourner le soir même dans leur famille de travail.

Je souhaite souligner que traverser cette marée humaine à hauteur de mes genoux a été très émouvant. Ces femmes sont souriantes, pleines de vies, coquettes et apprêtées pour la journée. Une question me vient pourtant à l’esprit… que font les philippins pendant ce temps là !